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IMBEAUX Edouard (1861-1943) (HU)

De Wikigeotech

Dernière mise à jour : 27/2/2020

Ancien élève de l’École Polytechnique et de l’École Nationale des Ponts et Chaussées (promotion 1881), E.Imbeaux débuta sa carrière à Apt dans le Vaucluse où il eut la charge de l'établissement d'une voie ferrée. Il s'intéressa parallèlement aux crues de la Durance et son mémoire remarquable sur ce sujet, publié en 1892, lui valut une haute distinction ministérielle.

En 1889 et 1890, la perte de ses proches emportés par la typhoïde et la tuberculose fit qu'il se décida à dédier le reste de son existence à la connaissance de ces maladies et aux moyens de les éliminer. Nommé à Nancy, dans son pays d'origine, il entreprit alors des études de médecine. Il soutint sa thèse en 1897, l'année de sa nomination à la direction du service municipal de la ville. Le titre de son doctorat était : « Les eaux potables et leur rôle hygiénique dans le département de Meurthe et Moselle ». infatigable défenseur du mouvement hygiéniste, il fonda en 1905 l'Association générale des ingénieurs, architectes et hygiénistes municipaux, qui devint quelques années plus tard l'Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM, Aujourd’hui l’ASTEE).

Auteur de nombreuses publications scientifiques et d'ouvrages techniques, dont l'édition, remaniée en 1905 de l'ouvrage d'André Debeaume intitulé « Assainissement des villes - distribution d'eau", qui fit référence durant des décennies, E.Imbeaux fut également professeur à l'ENPC. Ses conférences y ont notamment porté sur les applications de la biologie à l'ingénierie ; leur résumé est un véritable « livre de médecine » dans lequel les ingénieurs sont familiarisés avec les maladies infectieuses, leur prévention et traitement. En 1930 il écrivit un « Essai d'hydrogéologie » qui contenait une description hydrogéologique méthodique de la majeure partie du territoire français et fut ainsi le premier travail du genre. Il reçut de nombreuses distinctions, dont le prix Bellion de l'Académie des sciences en 1910 et 1932. Sa notice nécrologique fut rédigée et lue en séance par Albert Caquot.

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