S'abonner à un flux RSS
 

Bande brillante (HU) : Différence entre versions

De Wikigeotech
(Origine du phénomène)
Ligne 17 : Ligne 17 :
 
[[File:bande_brillante_techno-science.PNG|400px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Variation de la réflectivité lors de la fusion des flocons de neige ; <u>Source</u> : https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Bande-brillante.html''</center>]]
 
[[File:bande_brillante_techno-science.PNG|400px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Variation de la réflectivité lors de la fusion des flocons de neige ; <u>Source</u> : https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Bande-brillante.html''</center>]]
  
Ce phénomène est très fréquent, quelle que soit la saison et gêne l'interprétation des mesures de réflectivité.
+
Ce phénomène est très fréquent, quelle que soit la saison, et gêne l'utilisation des données issues des radars météorologiques de plusieurs façons :
 +
* le faisceau radar est atténué lors de la traversée de la bande brillante, ce qui gêne la détection des précipitations dans les zones situées au-delà ;
 +
* pour un même [[PPI (HU)|PPI]] (vue panoramique à angle de site constant), le calibrage de la relation entre réflectivité et intensité dépend de l'altitude donc de la distance (''figure 2'')
  
==Méthodes possibles de correction==
 
  
Échantillonner avec plusieurs angles de site permet d'établir un profil vertical de réflectivité représentatif capable de réaliser cette homogénéisation et d'appliquer une correction dite PVR (Profil Vertical de Réflectivité). Cette correction vise à déduire d’observations à différentes altitudes, la réflectivité équivalente au sol pour le calcul du taux de précipitation (''figure 13'').
+
[[File:bande_brillante_1.PNG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 2</u> : Selon la distance radiale, le faisceau sonde des zones d'altitude situées différemment par rapport à la bande brillante, et donc pour lesquelles la relation entre intensité et réflectivité est différente.''</center>]]
  
 +
==Méthode possible de correction==
  
[[File:radar_météo_correction_pvr_dubleigt.PNG|400px|center|thumb|<center>''<u>Figure 2</u> :  Principe de la correction PVR ; FLH : altitude de l’isotherme 0◦C ; BBT : épaisseur de la bande brillante ; BBP : intensité de la bande brillante ; DR : taux de décroissance dans la phase de neige sèche ; <u>Source</u> : Lubeigt (2025).''</center>]]
+
La principale méthode de correction consiste à échantillonner avec plusieurs angles de site de façon à établir des profils verticaux de réflectivité à différentes distances. Il est alors possible de construire un profil type et d'homogénéiser les valeurs de réflectivité en appliquant une correction dite PVR (Profil Vertical de Réflectivité) de façon à calculer la réflectivité équivalente au sol pour le calcul du taux de précipitation (''figure 3'').
 +
 
 +
La correction PVR (Profil Vertical de Réflectivité) vise à déduire d’observation d’altitude la réflectivité équivalente au sol pour le calcul du taux de précipitation.
 +
• FLH : altitude de l’isotherme 0◦C,
 +
• BBT : épaisseur de la bande brillante,
 +
• BBP : intensité de la bande brillante,
 +
• DR : taux de décroissance dans la phase de neige sèche.
 +
 
 +
 
 +
[[File:radar_météo_correction_pvr_dubleigt.PNG|400px|center|thumb|<center>''<u>Figure 3</u> :  Principe de la correction PVR ; FLH : altitude de l’isotherme 0◦C ; BBT : épaisseur de la bande brillante ; BBP : intensité de la bande brillante ; DR : taux de décroissance dans la phase de neige sèche ; <u>Source</u> : Lubeigt (2025).''</center>]]
  
 
En pratique cette technique devient difficile à appliquer au-delà de 100 km car les tranches d'altitudes deviennent trop épaisses.
 
En pratique cette technique devient difficile à appliquer au-delà de 100 km car les tranches d'altitudes deviennent trop épaisses.
 +
 +
<u>Bibliographie</u> :
 +
* Lubeigt, C. (2025) : Radars météorologiques ; Vue d’ensemble et perspectives ; 83 p. ; disponible sur https://www.tesa.prd.fr/documents/0/20250224_s_minaire_t_sa_radars_m_t_orologiques_-_vue_d_ensemble_et_perspectives.pdf
 +
* https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Bande-brillante.html
  
 
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 
[[Catégorie:Pluviométrie,_techniques_de_mesures_de_la_pluie_(HU)]]
 
[[Catégorie:Pluviométrie,_techniques_de_mesures_de_la_pluie_(HU)]]

Version du 26 juillet 2025 à 12:06

Traduction anglaise : bright band, melting layer

Dernière mise à jour : 26/07/2025

Ce terme désigne une couche d'altitude correspondant à la zone de fusion des flocons de neige en gouttes de pluie (on parle parfois de zone de fusion). La présence de cette couche se traduit, pour les radars météorologiques, par une forte augmentation de la réflectivité.

Origine du phénomène

La réflectivité dépend de la constante diélectrique, de la densité et de la distribution en taille des hydrométéores. Lors du changement de phase, plusieurs phénomènes vont modifier la réflectivité globale de la précipitation :

  • la constante diélectrique de l'eau liquide est très supérieure à celle de la glace ;
  • la taille des flocons de neige est très supérieure à celle des gouttes d'eau qu'ils vont constituer en fondant ;
  • la vitesse de chute des flocons de neige est beaucoup plus faible que celle des gouttes de pluie, donc à taux de précipitation équivalent, leur densité est beaucoup plus grande dans un même volume.

Le premier phénomène va augmenter la réflectivité lors de la fusion et les 2 autres vont agir en sens inverse. Le comportement en réflectivité de la zone de fusion est donc très complexe. Expérimentalement, on constate que la réflectivité devient maximale lorsque que les gros flocons de neige sont en partie fondus et recouverts d'eau liquide (figure 1).


Figure 1 : Variation de la réflectivité lors de la fusion des flocons de neige ; Source : https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Bande-brillante.html

Ce phénomène est très fréquent, quelle que soit la saison, et gêne l'utilisation des données issues des radars météorologiques de plusieurs façons :

  • le faisceau radar est atténué lors de la traversée de la bande brillante, ce qui gêne la détection des précipitations dans les zones situées au-delà ;
  • pour un même PPI (vue panoramique à angle de site constant), le calibrage de la relation entre réflectivité et intensité dépend de l'altitude donc de la distance (figure 2)


Figure 2 : Selon la distance radiale, le faisceau sonde des zones d'altitude situées différemment par rapport à la bande brillante, et donc pour lesquelles la relation entre intensité et réflectivité est différente.

Méthode possible de correction

La principale méthode de correction consiste à échantillonner avec plusieurs angles de site de façon à établir des profils verticaux de réflectivité à différentes distances. Il est alors possible de construire un profil type et d'homogénéiser les valeurs de réflectivité en appliquant une correction dite PVR (Profil Vertical de Réflectivité) de façon à calculer la réflectivité équivalente au sol pour le calcul du taux de précipitation (figure 3).

La correction PVR (Profil Vertical de Réflectivité) vise à déduire d’observation d’altitude la réflectivité équivalente au sol pour le calcul du taux de précipitation. • FLH : altitude de l’isotherme 0◦C, • BBT : épaisseur de la bande brillante, • BBP : intensité de la bande brillante, • DR : taux de décroissance dans la phase de neige sèche.


Figure 3 : Principe de la correction PVR ; FLH : altitude de l’isotherme 0◦C ; BBT : épaisseur de la bande brillante ; BBP : intensité de la bande brillante ; DR : taux de décroissance dans la phase de neige sèche ; Source : Lubeigt (2025).

En pratique cette technique devient difficile à appliquer au-delà de 100 km car les tranches d'altitudes deviennent trop épaisses.

Bibliographie :

Outils personnels