Présentation de la souille Cnexo à l'usage des modélisateurs du projet Européen Sandpit
Introduction
Au cours des années 60, les besoins en sable en en granulats augmentèrent rapidement et plusieurs études furent menées par la Cnexo (prédécesseur de l’IFREMER) sur les sources de matériaux alternatives afin de prévenir les problèmes d’approvisionnement.
Afin d’étudier les conséquences d’une source d’exploitation sous-marine sur son voisinage plus ou moins proche, une expérience grandeur nature fut lancée en 1973 sur un site se trouvant au large de l’embouchure de l’Estuaire de la Seine.
Ce rapport présente cette souille Cnexo et son comportement morphodynamique et propose également des informations utiles sur l’hydrodynamique locale (agitation de la houle, marées et champs de courants) aux modélisateurs du projet européen Sandpit. Ce document explique comment les données ont été collectées et traitées et si les modélisateurs peuvent les utiliser en toute confiance pour l’étude numérique de la souille.
Bathymétrie initiale et localisation de la souille
La fosse d’extraction du Cnexo a une longueur de 2.5km, une largeur de 400m et est orientée suivant la direction SW-NE. Elle a été creusée dans une région où les profondeurs d’eau varient entre 16m et 17.5m avec une légère pente des fonds en direction du Nord (voir figure 3). La figure 1 donne une bonne idée de la localisation de la souille Cnexo dans l’estuaire de la Seine et montre également la position de la bouée Candhis la plus proche de la souille permettant de mesurer la houle ainsi que la position de deux dépôts de clapage bien connus et largement étudiés (dépôts du Kannick et d’Octeville).
Les coordonnées géographiques de la souille Cnexo sont :
Latitude: comprise entre 49°30’N et 49°31’N
Longitude: comprise entre 0°06’15’’W et 0°08’30’’W
Les coordonnées cartésiennes (de type Lambert) de la souille Cnexo sont :
X: compris entre 420500 m et 423500 m
Y: compris entre 203000 m et 205000 m
L’étude des sédiments de la partie Est de la Baie de Seine, réalisée en 1967, montre que dans cette zone, les fonds sont composés, en surface, de sables fins quartzeux, de taille comprise entre 0.25mm et 0.50mm. Ces sables de surface contiennent 20 à 30% de calcaire et moins de 2% de particules fines (vases).
Avant creusement, le site se trouvait dans une vaste zone homogène en surface, sous laquelle se trouvent les terrasses fluviatiles anciennes de la Seine, composées de matériaux plus grossiers, plus hétérogènes et pauvres en calcaire. Ce sont ces terrasses qui intéressent les exploitants de matériaux.
A la fin de chaque campagne, des rapports de dragage ont été établis par l’entreprise.
Dates | Volumes de matériau extrait (x1000 m3) |
4 Janvier 1974 – 29 Janvier 1974 | |
4 Novembre 1974 – 27 Mars 1975 | |
12 Juin 1975 – 4 Juillet 1975 | |
30 Janvier 1976 – 5 Fevier 1976 | |
15 Mars – 25 Mars 1976 | |
7 Mai – 26 Mai 1976 | |
23 Septembre 1976 – 18 Octobre 1976 | |
22 Janvier 1977 – 28 Mars 1977 | |
8 Septembre 1977 – 29 Septembre 1977 | |
8 Fevrier 1978 – 5 Avril 1978 | |
3 Octobre 1978 – 26 Octobre 1978 | |
6 Juin 1979 – 12 Juillet 1979 | |
26 Mars 1980 – 28 Avril 1980 | |
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L’ensemble du périmètre concédé n’a pas été exploité en même temps.
De 1974 à 1977, seule la partie Nord-Est du domaine a été draguée sur une longueur d’environ 1.500m. A la fin de cette première période, cette souille « ancienne » est large d’environ 200m et sa profondeur varie entre 3 et 5 m.
De 1977 à 1980, la partie Sud-Ouest du domaine a été draguée et cette souille “récente” est finalement plus étroite mais aussi plus profonde que la souille “ancienne”.
En 1980, à la fin de cette nouvelle campagne, la fosse dans sa globalité mesure environ 3km de long pour une largeur comprise entre 130m et 300m (dimensions trouvées en utilisant les isobathes à 18m). Sa profondeur est plus importante dans la partie Sud-Ouest (souille « récente ») où elle est comprise entre 22m et près de 30m, soit un surcreusement de 5m à 13m. Dans la partie Nord-est (souille « ancienne »), elle n’atteint que 20m à 23m au maximum soit un surcreusement de 3 à 6m.
La figure 2 présente ces différentes étapes du creusement de la souille Cnexo de 1974 à 1980.
Données bathymétriques
Le CETMEF a collecté 3 bathymétries correspondant aux années 1981, 1996 et 2002. Les deux bathymétries les plus récentes (1996 et 2002) ont été relevées par le Port du Havre qui utilisa à chaque fois la même technique à base de GPS pour les deux années étudiées. Selon le Port du Havre la précision planimétrique est d’environ 1 mètre tandis que la précision altimétrique ne devrait pas dépasser 20cm.
En ce qui concerne la bathymétrique de 1981 il faut être plus prudent en cas de comparaisons avec les deux autres. La bathymétrie de1981 est moins fiable car elle a été obtenue en digitalisant une ancienne carte marine ce qui conduit à un léger décalage constant de la souille par rapport à celles de 1996 et 2002. Ce décalage a déjà été souligné par Michel Lemoine ce qui signifie que cette erreur peut être due à des problèmes de mesures pendant la campagne de mesures ou à des erreurs de relevés pendant l’établissement de la carte.
Quoiqu’il en soit nous avons décalé la bathymétrie de 1981 avec un logiciel adapté de telle façon que ses caractéristiques générales coïncident avec celles des bathymétries de 1996 et 2002 mais il n’en demeure pas moins que ces données de 1981 doivent être utilisées avec précaution surtout si des calculs de volumes doivent être faits. En considérant que les mesures sur le terrain aient été menées correctement, on ne peut pas s’attendre à une précision meilleure que 10-15m pour la planimétrie et 30cm pour l’altimétrie.
Ces trois bathymétries sont clairement écrites dans des fichiers texte au format (x y z) et les figures 4, 5 et 6 avec une légende commune donnent une bonne idée de l’évolution de la bathymétrie.
Évolution morphodynamique de la souille après 1981.
Nous avons mené quatre types d’analyses différentes en utilisant ces 3 bathymétries afin d’estimer son évolution morphodynamique : nous avons effectué une analyse volumique sur le domaine en entier pour estimer si les changements morphodynamiques sont constants dans le temps, une analyse volumique ciblée sur la fosse elle-même, une étude de plusieurs sections de la fosse ainsi que des cartes bathymétriques différentielles permettent de situer plus précisément les zones d’accrétion et d’érosion. Toutes ces analyses ont été réalisées en utilisant le logiciel Surfer 8 avec des conditions similaires pour les trois bathymétries.
Analyses volumiques sur le domaine en entier
Nous avons d’abord considéré l’évolution morphodynamique du domaine d’étude en sa totalité à savoir un domaine dont la superficie est environ 7900m x 5400m. De 19981 à 1996 nous trouvons une accrétion d’environ +750 000 m3 de sable sur ce domaine (soit encore +47.000 m3/an or +130 m3/jour ou ?z=+88mm répartis régulièrement sur tout le domaine).
De 1996 à 2002, nous nous attendions à observer un comportement de remplissage similaire et, considérant le même taux d’accrétion, on pouvait s’attendre à une accrétion d’environ 47 000 m3 x 6 ans = 280 000 m3 en considérant le phénomène de transport sédimentaire constant. Nous observons malheureusement une évolution inverse à celle attendue à savoir une érosion d’environ -224 000 m3. Ce problème est d’autant plus délicat à comprendre que les bathymétries de 1996 et 2002 ont été relevées en utilisant le même procédé à base de GPS et qu’elles sont supposées être assez précises d’après le Port du Havre qui les a réalisées. Une érosion naturelle entre 1996 et 2002 semble physiquement peu probable et on peut légitimement se poser des questions quant à la validité des données bathymétriques.
Même si la bathymétrie de 1981 a été légèrement translatée numériquement et est supposée être moins précise que les deux autres, elle donne pourtant un volume initial de la souille conforme aux rapports de dragage et nous pourrons l’utiliser comme condition initiale des modèles numériques. On peut noter qu’une erreur constante de plus ou moins 20 centimètres sur la profondeur mène à une erreur de plus ou moins 8.500.000 m3 sur tout le domaine ce qui montre que l’analyse volumique est très sensible à la précision de z.
Analyses de profils
En ce qui concerne la souille Cnexo elle-même, une analyse de plusieurs de ses sections est présentée sur les figures 10, 11, 12, 13 et les positions de ces différentes sections sont visibles sur la figure 4
A l’aide de ces figures, on ne retrouve pas aussi clairement le phénomène d’érosion entre 1996 et 2002 mis en valeur par l’analyse volumique. On constate un fort remplissage de la fosse dans sa partie Sud entre 1981 et 1996, évolution qui continue dans le même sens entre 1996 et 2002 mais dans des proportions moindres.
Cartes bathymétriques différentielles
De la même façon, plusieurs cartes bathymétriques différentielles sont présentées sur les figures 7, 8 et 9. A l’aide de ces cartes on peut facilement observer le remplissage de la souille entre 1981 et 1996 tandis que ses pentes sont érodées ce qui est physiquement correct. Le même genre d’évolution est plus difficilement observable sur la figure 8 entre 2002 et 1996. Les phénomènes sédimentaires sont plus accentués dans la partie Sud que dans la partie Nord qui a été moins creusée.
Analyses volumiques de la souille elle-même
Nous avons entrepris une analyse volumique de la souille Cnexo elle-même en éliminant le domaine d’étude l’entourant. De 1981 à 1996 nous observons une accrétion d’environ +615.000 m3 (41 000 m3 /an) et de 1996 à 2002 nous observons également une accrétion de +90.000 m3 (15 000 m3 /an). Cette décélération du phénomène était attendu d’un point de vue physique.
Données de houle
Nous avons également établi une base de données de houle à partir de données collectées par deux bouées appartenant au réseau français Candhis d’observation de la houle.
La première bouée est située près du site d’Antifer (07601-TDENPC.xls : 49°39' N - 0°7.75' E) et donne des données de houle directionnelles de Juillet 1996 à Décembre 2002 soit plus de 14000 mesures filtrées du couple (Hp,Tp). Cette bouée est malheureusement un peu loin du site d’étude du Cnexo et nécessiterait une étude de propagation pour obtenir la houle au droit de la souille.
La seconde bouée (07603-TDENPC.xls : 49°31.22' N - 0°9.54' W) fourni des données de houle directionnelles de Janvier 1997 à Février 2003 soit plus de 29000 mesures du couple (Hp, Tp). Cette bouée a l’avantage de se trouver tout près de la souille Cnexo (quelques kilomètres seulement) comme on peut le voir sur la carte de situation (figure 1) ce qui signifie qu’il n’est pas nécessaire de modéliser la propagation de la houle jusqu’au site d’étude et que ces données de houles peuvent être utilisées telles quelles.
Nous ne disposons malheureusement pas des données de directions avec ces bouées. Ces données ont été enregistrées mais n’ont pas encore été traitées.
Une modélisation de l’agitation de la houle au dessus de la souille Cnexo a été menée en utilisant le logiciel aux éléments finis Refonde résolvant l’équation de Berkhoff (voir le paragraphe Modélisation de la houle). Cette étude met en évidence l’importance de la direction de la houle sur sa déformation lorsqu’elle ressent l’influence de la souille et c’est pourquoi nous avons utilisé l’atlas numérique de houle construit pour les côtes françaises dans un partenariat entre Météo-France, le CETMEF et EDF/LNHE. Nous avons extrait de cet atlas numérique en construction des données pour les années 1999 et 2000 avec une fréquence d’acquisition de 3 heures ce qui donne 5800 mesures du triplet (Hp; Tp; Direction).
Une analyse complète de ces données numériques a été réalisée afin d’étudier les directions prédominantes de propagation de la houle et les résultats sont synthétisés sur la figure 14. Cette analyse démontre clairement qu’il y a une direction prédominante centrée autours de $ \alpha $ = 298° mais nous avons décomposé notre échantillon numérique en 4 intervalles centrés sur 4 directions principales. Ces 4 intervalles directionnels et leurs propriétés associés sont résumés dans le tableau 2.
Numéro | |
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Direction moyenne | |
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Deux approches différentes ont été imaginées pour construire l’histogramme de houle à l’usage des modélisateurs.
- Utiliser un correlogramme Hp-Tp en utilisant les données fournies par la bouée puis ajouter les directions données par l’atlas numérique. Cette approche consiste à considérer qu’il n’y a qu’une faible corrélation entre les directions de houle et les hauteurs et périodes de celle-ci ce qui est physiquement douteux mais qui peut être une approximation correcte si on ne garde que la direction dominante.
- Utiliser uniquement les données Hp-Tp-Direction fournies par l’atlas numérique en faisant abstraction des données terrain.
Nous avons décidé d’utiliser exclusivement les résultats numériques de houle afin de créer un histogramme de houle utilisable pour la modélisation de la souille Cnexo parce que cette approche prend en compte les corrélations entre les trois paramètres physiques de la houle et parce que cette base de données numériques a été préalablement calée en utilisant les données fournies par les bouées Candhis présentées ci-dessus et devraient donc être suffisamment fiables.
Les données numériques de houle ont donc tout d’abord été triées en 4 domaines de directions et, pour chaque domaine les données ont été analysées par un corrélogramme Hp-Tp. Pour construire ces corrélogrammes le pas était de 0.2m pour Hp (variant de 0 à 4m) et de 0.5s pour Tp (variant de 2.4s à 19.4s). Pour chaque intervalle de hauteur de houle nous avons calculé un Hp pondéré et un Tp pondéré caractéristiques de l’intervalle. Faisant cela, nous avons observé quelques anomalies pour un petit nombre de faibles houles avec des périodes visiblement trop grandes et nous avons décidé de changer les périodes incriminées avec une formule de corrélation linéaire calculée pour les houles de plus grandes périodes. Le tableau 3 montre une partie du corrélogramme Hp-Tp pour la direction 1.
Le tableau 4 est un tableau ordonné pour les 4 directions retenues qui devrait permettre aux modélisateurs de créer les climats de houle qu’ils souhaitent. Dans ce tableau les périodes des petites houles visiblement erronées (voir ci-dessus) ont été modifiées afin d’obtenir des houles plus réalistes. Ce tableau n’est en fait qu’un demi-tableau du tableau total que l’on peut obtenir par symétrie et c’est pourquoi la durée totale des évènements n’est que d’une demi année.
Cette analyse a permis de construire un histogramme de houle pour chacune des directions ce qui laisse aux modélisateurs trois façons de modéliser la houle. La première façon consiste à ne garder que les données relatives à la direction dominante qui représentent 62% de toutes les données disponibles (figure 15). La seconde possibilité est de garder les 4 directions principales et de créer un histogramme des houles somme successive des 4 histogrammes décrits (figure 16). Le troisième choix est de mixer et de trier ces 4 histogrammes pour en reconstruire un unique avec les directions mélangées ce qui est sûrement plus réalistes mais aussi plus délicat à utiliser pour le modélisateur (figure 17)
Les modélisateurs du projet européen Sandpit peuvent aussi très bien, dans un premier temps, utiliser ces données pour créer un histogramme simplifié avec moins de conditions de houle et une unique direction de propagation. Par la suite, les modélisateurs peuvent très bien utiliser ces données pour construire et utiliser des climats plus raffinés.
Modélisation de l’agitation de houle
Les données de houle de l’atlas numérique ou celles fournies par les bouées sont des données sur un fond plat de profondeur 17m mais les variations bathymétriques de la souille Cnexo sont assez fortes avec des profondeurs variant rapidement de 17m à 26m ce qui devrait engendrer une modification significative du champ de houle en raison de la réflexion, réfraction et diffraction. Cette déformation de la houle peut avoir des conséquences importantes sur le transport sédimentaire total et il semble important d’estimer correctement l’influence de la fosse sur le champ de houle. Pour cela nous avons utilisé un logiciel aux éléments finis qui résout l’équation de Berkhoff (pentes modérées). Nous avons utilisé comme condition aux limites une condition analytique ne pouvant s’appliquer que sur un cercle ou portion de cercle de profondeur constante. Cette condition aux limites utilisant des fonctions de Hankel rend les calculs plus longs mais permet d’obtenir des résultats moins « pollués » qu’avec une condition absorbante classique. Nous considérons que les pentes étaient suffisamment faibles pour rentrer dans le domaine de validité du logiciel et de l’équation de Berkhoff.
Le principal problème que nous avons rencontré est la superficie importante du domaine couplée avec la nécessité d’avoir au moins 10 nœuds par longueur d’onde pour obtenir une bonne modélisation de la houle. Le tableau 5 montre le nombre d’éléments requis pour avoir 10 nœuds / longueur d’onde en fonction de la période de la houle et de sa longueur d’onde pour une profondeur de 17m.
La frontière circulaire inclut parfaitement la souille Cnexo et son rayon ne peut pas être diminué pour avoir un domaine plus restreint. Le nombre d’éléments est donné par la formule suivante :
Ce tableau 5 montre clairement que le nombre d’éléments augmente exponentiellement lorsque la période décroît et que ce nombre d’éléments devient trop important pour des périodes inférieures à 6s. Il semble assez délicat, dans l’état actuel des choses, de pouvoir modéliser des houles ayant une période inférieure à 6s ce qui peut être assez gênant car, d’après l’analyse des données de houle, les périodes varient entrent 3.6s et 8s avec une corrélation étroite entre les périodes et l’amplitude des houles.
Quelques résultats de cette modélisation de l’agitation de houle pour les 4 directions dominantes sont montrés sur les figures 18, 19, 20, et 21. La figure 22 permet de montrer quelle bathymétrie a été utilisée pour tous ces tests. Ces figures montrent clairement la forte influence qu’a la bathymétrie de la souille sur le champ d’agitation de houle et que cette déformation de la houle doit être prise en compte pour la modélisation morphodynamique du site.
Par exemple pour la direction 1 avec une houle incidente de hauteur 3.94m nous trouvons une région restreinte où cette hauteur atteint 6m ce qui est une déformation notable qui devrait engendrer d’importants gradients de taux de transports.
Afin de confirmer physiquement ces résultats qui peuvent sembler exagérés nous avons complété cette modélisation par l’utilisation du modèle de réfraction pure Vag. Pour la direction 1 nous trouvons des résultats (voir figure 23) qualitativement similaire à ceux obtenus par notre modèle de Berkhoff c’est-à-dire une région étroite où les régions convergent et engendrent une houle plus importante, région bordée par deux zones où les rayons divergent engendrant une houle de plus faible amplitude. Les positions de ces différentes régions coïncident exactement avec celles données par le modèle de Berkhoff. En réalité, ces variations importantes des hauteurs de houle trouvées par notre modèle de Berkhoff sont moindres en raison d’un étalement latéral en direction. L’énergie de la houle ne provient pas d’une unique direction comme supposée initialement dans notre modélisation et il sera donc nécessaire de refaire cette modélisation avec une répartition angulaire (par exemple 30°).
T (s) | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |
L(m) | 1,56 | 6,24 | 14,05 | 24,95 | 38,59 | 53,6 | 68,7 | 83,42 | 97,75 | 111,76 |
Nelts | 1144804332 | 71550271 | 14113275 | 4475477 | 1870815 | 969730 | 590292 | 400350 | 291573 | 223053 |
T (s) | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 |
L(m) | 125,5 | 139,05 | 152,45 | 165,72 | 178,89 | 191,98 | 205 | 217,97 | 230,89 | 243,78 |
Nelts | 176886 | 144092 | 119874 | 101445 | 87058 | 75591 | 66294 | 58639 | 52260 | 46880 |
Niveaux d’eau et courants de marées
Nous avons également collecté tous les coefficients de marée de 1981 à 2002
La Sogreah a proposé d’extraire les données correspondant à la zone où se trouve la souille Cnexo de leur modèle hydrodynamique de l’Estuaire de la Seine.
Ces résultats sont donnés du 1er Avril 2002 au 30 Avril 2002 soit plus de 56 cycles de marées où le plus petit coefficient est de 33 (6 Avril 2002) et le plus grand coefficient est de 112 (27 Avril 2002). A l’aide de ces données nous pouvons facilement interpoler d’autres coefficients de marées si besoin est. Nous obtenons les composantes horizontales de la vitesse (u,v) ainsi que les niveaux d’eau h pour les 4 coins de deux domaines rectangulaires centrés autours de la souille.
Le système de coordonnées choisi est le système Lambert 1 Nord ce qui signifie que les composantes de la vitesse U(t) et V(t) sont respectivement orientés Est et Nord. H(t) est la hauteur d’eau entre le niveau des plus basses-eaux astronomiques et le niveau de la surface libre ce qui revient à considérer que la hauteur d’eau totale en un point M(x,y,z) vaut z+H(t).
Le premier domaine rectangulaire fait 10km x 10km et est centré sur la souille qui fait 3km de long. La hauteur d’eau maximale sur l’échantillon de données et pour les 4 coins du rectangle est de 8.25 m tandis que le courant maximal est de 0.77m/s. Les 4 coins de ce grand domaine ont les coordonnées suivantes :
X1 : 427000 Y1 : 209000 NW X2 : 417000 Y2 : 209000 NE
X3 : 417000 Y3 : 199000 SE X4 : 427000 Y4 : 199000 SW
Le second domaine rectangulaire est plus petit et inclut exactement la souille Cnexo. La hauteur d’eau maximale est de 8.21m tandis que le courant maximal est de 0.72 m/s. Les coordonnées des 4 coins formant ce rectangle sont les suivantes :
X’5 : 419842 Y’5 : 205754 NW X’6 : 424087 Y’6 : 206080 NE
X’7 : 423771 Y’7 : 202699 SE X’8 : 420216 Y’8 : 202602 SW
Les modélisateurs auront la possibilité de choisir lequel de ces deux rectangles d’études ils garderont comme limites de leur domaine à modéliser. Connaissant tous les coefficients de marée et les niveaux d’eaux théoriques de 1981 à 2002 au niveau du Port du Havre, il est aisé d’interpoler les données de la Sogreah et d’obtenir les niveaux d’eaux et les composantes horizontales de la vitesse pour ces 8 points mais également pour tous les nœuds du maillage si on néglige le déphasage de la marée c’est-à-dire si on considère que les courants sont homogènes sur tout le domaine autours de la souille
De ces données numériques nous avons extrait 2 marées de référence: la première a un coefficient de 80 qui est un coefficient environ 10% plus grand que le coefficient moyen, la deuxième a un coefficient de 100. Pour créer ces deux marées de référence nous avons calculé une marée moyenne pour plusieurs marées avec les coefficients recherchés ou très voisins (voir sur le Tableau 7, des marées de coefficients 80, 81 et 81 pour la première marée de référence et 101 et 101 pour la deuxième) et nous avons construit un tableau de données pour chaque coin des deux domaines étudiés comprenant U(t), V(t) et H(t) pour une période entière de marée à savoir 12h20min (voir Appendice A)
Nous avons aussi moyenné les résultats des 4 coins du petit domaine (par exemple Us=(U5+U6+U7+U8)/4) où l’on peut considérer raisonnablement que le champ de courants est homogène sur tout le domaine. Cette approche permet éventuellement d’avoir 2 courbes de référence pour le courant Us=f(Vs) (ou Us=f(t) et Vs=g(t)) et deux courbes de référence pour le niveau d’eau Hs=Hs(t). Toutes ces fonctions moyennées ont une période de 12h20 et sont résumées sur le Tableau 6 ainsi que dans les figures 24, 25 et 26.
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Coefficients de marées
Le CETMEF a collecté tous les coefficients de marées et les niveaux d’eau théoriques (sans les surcotes et décotes atmosphérique qui peuvent ajouter ou soustraire plusieurs dizaines de centimètres au niveau d’eau) en utilisant la base de données du SHOM (http://www.shom.fr).
Les niveaux d’eau de référence utilisés pour la prédiction des marées correspond approximativement à la plus faible marée astronomique et qui coïncide souvent avec le zéro des cartes marines.
La figure 27 et le tableau 7 montrent les coefficients de marées modélisées par la Sogreah. Dans ce tableau, les chiffres en rouge sont les marées retenues pour créer la marée de référence de coefficient 100 tandis que les chiffres en bleus correspondent aux évènements retenus pour créer la marée de référence de coefficient 80.
Granulométrie
Michel DESPREZ from GEMEL (Groupe d’Etudes des Milieux Estuariens et Littoraux – 80140 Le Hourdel) a fourni des données granulométriques pour 4 échantillons à l’intérieur de la souille (3, 4, 5 et 12) et six échantillons dans son voisinage proche (6, 7, 8, 9, 10 et 11). Les positions où ont été prélevés ces échantillons sont repérés sur la figure 28 et les caractéristiques moyennes du sédiment extrait sont résumées dans le tableau 8. Les répartitions granulométriques de chacun des 10 échantillons sont disponibles mais il est probablement recommandé d’utiliser le diamètre moyen du sédiment pour la modélisation du transport.
Intérieur souille | Voisinage | |
% graviers (> 2mm) | 9.4 | 1.4 |
% sables grossiers (0.5-2 mm) | 14.3 | 11.9* |
% sables moyens (200-500 mm) | 54.1 | 68.9 |
% sables fins (50–200 mm) | 21.6 | 16.4 |
% particules fines (< 50 mm) | 2.9 | 0.6 |
Diamètre moyen (mm) | 393 | 388 |
Bibliography
AUFFRET J.P., 1996, Morphologie et couverture sédimentaire de la carrière sous-marine d’extractions expérimentales de granulats en Baie de Seine dite « souille CNEXO ». Cartographie par Sonar à balayage latéral. État en décembre 1996, Rapport du Laboratoire de Géologie Marine de l’Université de Caen – unité CNRS M2C – pour la Comission interrégionale de concertation pour la gestion de la Baie de Seine.
DESPREZ M., 1996, Étude des sédiments superficiels et de la macrofaune benthique dans le secteur de l’ancienne fouille expérimentale du CNEXO. État en décembre 1995. Rapport GEMEL Picardie, en collaboration avec le Laboratoire d’Hydrobiologie de l’Université Paris VI et le GEMEL de Basse-Normandie, dans le cadre du contrat de plan interrégional 1994-98, Programme Ressources Baie de Seine
LARSONNEUR C., HOMMERIL P., 1967, Sédiments et sédimentation dans la partie orientale de la Baie de Seine, Extrait de la Revue des Sociétés Savantes de Haute-Normandie, Sciences, N°47, p. 45-75
Relevés hydrographiques des 18 février et 9 Mai 1974, échelle 1/2000ème, Réalisé par le Port Autonome du Havre, Plan A.3162
Appendice A: Tableaux hydrodynamiques
Grand domaine : NW
X1 = 427000 Y1 = 209000
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Grand domaine : NE
X2 = 417000 Y2 = 209000
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Grand domaine : SE
X3 = 417000 Y3 = 199000
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Grand domaine : SW
X4 = 427000 Y4 = 199000
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Petit domaine : NW
X5 = 419842 Y5 = 205754
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Petit domaine : NE
X6 = 424087 Y6 = 206080
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Petit domaine : SE
X7 = 423771 Y7 = 202699
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Petit domaine : SW
X8 = 420216 Y8 = 202602
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