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Le Rhône en 100 questions : 4-01Quelles ressources le Rhône offre-t-il ?

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Cette page fait partie du deuxième chapitre: "Le fonctionnement du fleuve", de l'ouvrage '"Le Rhône en 100 questions'", une initiative de la ZABR avec l'appui de toute l'équipe du Graie et soutenue par les instances qui ont en charge la gestion du fleuve.










Le Rhône combine deux facteurs, débit et pente, qui constituent ses principales ressources et commandent de multiples usages.


Son débit, mesuré à Beaucaire, s’élève à 1 700 m3/s, ce qui le place au troisième rang des fleuves européens, derrière le Danube et le Rhin mais bien avant les autres fleuves français.
Sa pente, qui augmente entre La Voulte et Pont-Saint-Esprit, jusqu’à atteindre 1,53 m/km au niveau de Donzère, reste encore forte avec 0,25 m/km au niveau de Beaucaire. Longtemps, cette pente fut réputée calamiteuse, car elle accentuait les étiages et les crues tout en rendant difficiles « décizes » (descentes) et « remontes ». Depuis l’achèvement du programme d’aménagement du Rhône, l’inconvénient de la pente s’est mué en atout et le Rhône est devenu le plus polyvalent des fleuves français :

  • régulation et navigation : les canaux de dérivation et les biefs de retenue garantissent les lignes d’eau
  • nécessaires à la navigation ;
  • protection contre les crues : les digues de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) assurent une protection relative hors crues extraordinaires sur de nombreux secteurs en amont de Beaucaire. Cette protection n’est pas un objectif mais une conséquence de l’aménagement et ne s’étend pas à toute la vallée. De nombreuses plaines restent partiellement inondables (voir question 05-05 « Les aménagements du fleuve ont-ils un effet sur les inondations ? »). Certaines digues situées hors programme de la CNR ont montré leur fragilité tant dans le secteur d’Aramon que dans le Trébon et en Camargue ;
  • drainage et récupération des terres basses : la mise en place de contre-canaux de drainage au droit des aménagements a permis une certaine régulation des nappes aquifères. Par ailleurs, les travaux d’aménagement ont rattaché aux plaines rhodaniennes un certain nombre d’îles (Printegarde, Tentébé, Saint-George) dont les potentialités agricoles ont été améliorées ;
  • irrigation : l’offre et les facilités d’accès à l’eau ont été améliorées ;
  • alimentation en eau potable : l’abondance d’eau est assurée tant par les nappes que par le fleuve ;
  • fourniture d’eau aux industries y compris le refroidissement des centrales thermiques et nucléaires ;
  • production d’énergie hydro-électrique ;
  • réhabilitation du milieu naturel : plusieurs programmes de restauration et de préservation des zones humides liées au fleuve ont été mis en place mais le potentiel et la diversité halieutique ont été affectés ;
  • récréation : suite aux aménagements, l’offre touristique a connu un accroissement inattendu, mais certaines activités comme la baignade sont en régression.

Les termes de ce bilan mettent en évidence la diversité des usages de l’eau, accrue et confortée par les aménagements, ainsi qu’un potentiel électrique considérable.
Si les éléments quantitatifs et qualitatifs de ce bilan demandent à être nuancés, il n’en reste pas moins que des eaux abondantes confèrent à la vallée de sérieux atouts. Même en période d’étiage, les débits dépassés 355 jours par an à l’aval de Lyon varient entre 200 m3/s à La Mulatière et 450 m3/s à Beaucaire. C’est plus qu’il n’en faut pour répondre aux besoins futurs dans une projection de l’ordre du demi-siècle. Seul point faible, les étiages de la Saône peuvent tomber à 37 m3/s au niveau de Trévoux.

le barrage de seyssel
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port saint louis




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