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Wikigeotech:Les maximes de Reverdy - part.V

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Version du 26 mars 2020 à 15:18 par Yasmina Boussafir (discuter | contributions)

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Talus et Revêtement

39. A terrain naturel, talus naturels

la stabilité d'un talus étant naturellement liée à la nature des terrains qui le constituent, le profil de ce talus devrait être éminemment variable en fnction de ces terrains et généralement conforme à la pente des talus naturels qui se sont stabilités au cours des siècles.
Il ne faut cependant pas en déduire que dans une région parfaitement plate, la seule pente admissible pour les talus soit nulle, car les divers processus géologiques qui ont pu produire à l'état actuel sont extrêmement variés.
EN résumé, la forme d'un talus dépend d'une part de l'équilibre interne des terrains qui le constituent et, d'autre part, de l'action superficielle de l'érosion, c'est-à-dire de l'écoulement des eaux. Les coteaux qui ont été déblayés par le bas sur les deux versants d'une vallée sous l'effet de l'érosion constituent une référence valable de talus naturels stables : a priori une route tracée au flanc de ces coteaux en réduisant les pentes des talus est en équilibre instable et demande donc des dispositifs spéciaux pour assurer sa stabilité.
Ces dispositifs spéciaux doivent avoir pour effet, soit d'améliorer l'équilibre interne des terrains ,essentiellement en les drainant, soit de les protéger contre les effets de l'érosion superficielle : les forages subhorizontaux, les massifs drainants, etc. remplissent la première fonction ; les plantations, les fascinages, les descentes d'eau remplissent la deuxième ; les perrés, les gabions peuvent les deux à la fois.
En conclusion la pente des talus doit être adaptée à la nature des terrains qui les constituent : pour les talus de déblai en particulier, on aura une bonne référence de la pente admissible en se référant à la pente maximale des talus naturels de la région que l'on peut même mesurer sur la carte ; pour les talus de remblai, étant donné que l'on est davantage maître de leur nature et de leur compacité, on peut, s'ils sont parfaitement exécutés, s'écarter quelques peu de ces pentes naturelles ; dans tous les cas, s'il est nécessaire d'exécuter des talus raide, ceux-ci ne seront stables que l'on assure parfaitement l'écoulement de leurs eaux internes et la protection contre les eaux superficielles. On n'aura évidemment de garantie absolue à ce sujet que s'il s'agit de terrains insensibles à l'eau, c'est-à-dire en général très perméables : il y a plus d'un siècle par exemple, Belgrand avait pu donner les règles suivantes pour les terrains de la région d'Avallon :

  • Dans les argiles supraliasiques, on devra éviter autant que possibles les tracés en coteaux les grands talus en déblai ou en remblai, qui sont toujours glissants, et qui peuvent absorber en travaux dispendieux et presque toujours imprévus, tels que perrés, pierriers, etc. toutes les ressources disponibles.
  • Dans le granite, les terrains oolithiques et même les parties pierreuses du Lias, on peut au contraire tracer sans crainte les chemins dans les coteaux les plus raides ; les éboulements n'y sont jamais à redouter.
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