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Wikibardig:Entretien de l'ouvrage

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Version du 9 avril 2015 à 13:01 par Anonymous (discuter)

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Sommaire

Entretien de l'ouvrage

Différentes opérations d’entretien courant ou de petite maintenance doivent être menées par l’exploitant de l’ouvrage. Lorsque le propriétaire n’exploite pas directement l’ouvrage, le contrat qui le lie à l’exploitant doit expressément détailler les travaux d’entretien qui sont à la charge de l’exploitant. Les opérations de grosse maintenance ou de réparation ne sont pas décrites ici.

Contrôle de la végétation

La végétation arborée et arbustive

Par le réseau de racines qu'ils développent, les arbres et arbustes sont à proscrire sur les barrages (notamment en terre) et à leur proximité immédiate. Plusieurs conséquences néfastes sont à craindre :

- la gêne pour l'inspection visuelle ;

- le colmatage du système de drainage (collecteurs en particulier) par le système racinaire des arbustes en pied aval ;

- la création de zones de cheminement préférentielles pour l'eau le long des racines, en particulier après la mort de l'arbre, et les risques de développement de renards ;

- le soulèvement d'ouvrages rigides (par exemple l’évacuateur de crues) lors de la croissance des racines ;

- le développement d’un couvert propice à l’installation d’animaux fouisseurs.

La crête, les talus et les abords d'un barrage, jusqu'à une distance d'au moins 10 à 15 m du pied, doivent donc être exempts de tout arbre ou arbuste.

Que faire en cas d’arbustes ou d’arbres existants sur un barrage en terre ?

Bien que la situation d’un boisement inopportun des talus d’un barrage en terre peut facilement être évitée grâce à un fauchage régulier, il faut reconnaître qu’elle est assez souvent rencontrée. Quelques années de négligence de contrôle de végétation suffisent, en effet, à entraîner une telle situation.

La complexité du traitement d’une végétation ligneuse indésirable croît avec l’ampleur de son développement :

- si la végétation est uniquement arbustive - avec des souches et, donc, des racines encore grêles et peu développées - on peut procéder à une coupe systématique des brins (sans dessouchage) qu’il convient d'accompagner de l'application d'un produit chimique dévitalisant sur les cicatrices fraîches, afin de tuer les sujets ;

- si la végétation est arborescente mais avec des arbres très épars, il est recommandé de les abattre, puis de prévoir dans les semaines qui suivent une opération de génie

civil consistant à arracher les souches - à l’exception de celles à proximité de structures rigides afin de ne pas les endommager - à élargir et taluter les excavations ainsi créées et à reconstituer le talus par apport et mise en œuvre de sol compacté, de caractéristiques appropriées ;

- si la végétation est arborescente et dense, un traitement sûr et efficace ne peut être envisagé que dans le cadre d’une grosse opération de confortement du barrage : création d’une coupure étanche dans le remblai (paroi moulée, rideau de palplanches, etc.) ou mise en œuvre d’une recharge compactée sur un ou les deux talus, après abattages, dessouchages, extraction des couches de terre végétale et réglage de talus.

Il faut être conscient que, dans ce dernier cas et tant que l’intervention « génie civil » n’aura pas eu lieu, le risque de désordres lié aux racines perdurera et même s’accroîtra, à long terme, avec la mort progressive et inéluctable des arbres. Aussi, durant le période de non-intervention, une surveillance renforcée du barrage s’impose, notamment de ses débits de fuite, et il est recommandé de procéder à un débroussaillage très régulier entre les arbres afin, au moins, de rétablir des conditions de visibilité correctes des talus.

Si le barrage est à masque amont, des traitements plus circonstanciés peuvent être appliqués, tout au moins pour la végétation du talus aval – son dessouchage n’étant plus nécessairement obligatoire.

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