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Wikibardig:Digues : Les composants des digues composites

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Les ouvrages composites ont à la fois une composante géotechnique (matériaux issus du sol répondant aux sollicitations par un comportement « souple ») et une composante structurale (répondant la plupart du temps aux sollicitations par un comportement rigide ou cassant voire semi-rigide).

Mur de soutènement

Les digues dites « classiques » dont la stabilité est assurée par un remblai ou corps ont une emprise au sol importante. Dans les cas où celle-ci est limitée, des structures rigides permettent d’atteindre des pendages quasi-verticaux. Ceci permet des gains importants d’espace par rapport aux ouvrages auto-stables. La stabilité de l’ouvrage est assurée par des murs poids (maçonnés ou en béton) ou ancré (palplanche, ancrages…). On retrouve majoritairement ces structures de soutènement côté eau où elles assurent la fonction de stabilité de l’ouvrage ainsi que celle d’étanchéité et/ou de protection.

La plupart du temps, les structures rigides sont peu perméables. Elles doivent alors être associées à un système de barbacane favorisant l’équilibre des niveaux d’eau afin d’éviter les pressions différentielles qui pourraient déstabiliser l’ouvrage.

Souvent, ces murs, au parement fortement pentu côté fleuve ou mer, sont épaulés côté ZP (Zone Protégée) par un remblai en terre ou en matériau grossier qui, par exemple, supporte une voie de circulation. Dans la technique moderne, le béton a remplacé la maçonnerie en laissant parfois encore une place à cette dernière comme traitement esthétique des parements vus.

On peut aussi, localement, rencontrer des structures en gabions, ou en palplanches utilisées en protection de parement côté rivière d’une digue en remblai.

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Digue composite avec soutènement ancré côté eau (Source : Référentiel Technique)
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Digue composite avec soutènement par un mur poids côté eau (Source : Référentiel Technique)

Ouvrage composite incluant des éléments rigides en crête

Digue surmontée d’une structure (éventuellement amovible)

Elles sont composées d’une partie inférieure à la conception proche d'une digue à talus surmontée par une structure verticale (mur ou caisson). L’objectif d’augmenter la revanche (ou la sécurité vis à vis de la surverse ou des franchissements) a parfois conduit à surélever la crête des digues par des rehausses étroites par exemple une murette en maçonnerie, implantées sur le couronnement, en général côté fleuve.

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Digue composite associant parafouille, perré, couronnement. Cas fréquent en maritime. (Source : Référentiel Technique)
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Digue composite associant protection en enrochement, mur anti-franchissement… Cas fréquent en maritime. (Source : Référentiel Technique)

En domaine maritime, la partie inférieure peut provoquer le déferlement des houles de tempête ce qui réduira l’impact mécanique sur la partie supérieure de l’ouvrage par dissipation de l’énergie. En associant une partie inférieure « à talus » et une partie supérieure verticale, l’emprise au sol de l’ouvrage est réduite. On trouve ces structures très fréquemment pour les ouvrages soumis à la houle où le franchissement par paquets de mer est limité par un couronnement vertical.

DigueMixteMurCrete1.jpg
DigueMixteMurCrete2.jpg DigueMixteMurCrete3.jpg
Digues composites avec mur en crête. (Source : Référentiel Technique)

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