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Une carte de prévision accessible aux citoyens

De Wikigeotech
Version du 13 février 2013 à 11:35 par Iméne Benyoucef (discuter | contributions)

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embouchure du payee a talmont


Ces modélisations vont permettre de mieux appréhender la configuration du terrain. « La plus grande partie des côtes de la région est composée de dunes qui isolent des plus hautes eaux marines de vastes zones de marais (marais breton, marais poitevin) deux à trois mètres plus basses » rappelle Patrice Lascostes. Les marais ont été urbanisés. Ils sont autant de zones à risques. « En 2009, le Centre d'études techniques maritimes et fluviales (CETMEF) dans son rapport Vulnérabilité du territoire national aux risques littoraux estimait que près de 60 000 bâtiments et plus de 3000 km de réseaux de transport se situaient à une altitude inférieure aux niveaux marins centennaux. » Hors littoral, toutes les terres qui bordent la Loire et ses affluents sont aussi susceptibles d'être inondées. Au total, dans la région, 3500 km sont en dessous de l'altitude 10mètres. « La-Faute-sur-Mer, l'Aiguillon reviennent à l'esprit, mais la catastrophe aurait pu se produire en d'autres endroits », dit calmement Christophe Nicolle, géomaticien de métier et de formation, mais aussi pompier volontaire. Les modèles numériques de terrain anciens permettaient des estimations grossières. Ils étaient surtout moins précis, donc contestés. « Avec une précision d'un mètre, le discours de prévention n'était pas écouté.

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À 10 ou 20 cm de précision, Litto3D® n'est plus contestable. Cette information devient fondamentale pour tous les aménagements côtiers et doit être mise à la disposition de tous les publics. Car si les populations locales ont la mémoire des inondations, beaucoup de nouveaux arrivants, qui habitent dans les zones récemment urbanisées et gagnées sur les marais, méconnaissent les risques. Nous souhaitons mettre en place un service internet permettant de consulter l'altitude de la route qui passe devant chez soi et la hauteur d'eau possible en cas d'inondation catastrophique. » « Litto3D® va permettre également de réaliser des applications très fines » ajoute Ludovic Bocquier, chargé de mission « risques naturels» au service de la prévention des risques de la Dreal. « Les applications les plus complexes, qui seront confiées à des groupements de bureaux d'études, seront des modélisations en 3D d'éventuelles submersions ou inondations fluviales, où on ne se contentera pas de simuler visuellement la montée des eaux ; on calculera aussi leurs vitesses d'écoulement, leurs trajectoires, si par malheur une digue se rompait ou venait à être submergée. On intègre de mieux en mieux les phénomènes hydrodynamiques. » L'ingénieur anime la mise en place des plans de prévention des risques, dits PPR, dont le plan ministériel « submersions rapides », né lui aussi après Xynthia, accélère la mise en œuvre.


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Cette page est issue du dossier "Contre vents et marées" produit dans IGN-MAGAZINE n°63

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