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Test biologique (HU)

De Wikigeotech

Traduction anglaise : Bioassay

Test permettant de mesurer la toxicité d'un produit. Il s’agit de tests de laboratoire consistant à étudier la réponse d’organismes vivants à une exposition à un polluant donné dans des conditions contrôlées. On parle également de test de toxicité. Les méthodologies utilisées doivent être sensibles et robustes, fournir des résultats reproductibles et utiliser des organismes représentatifs du milieu que l’on souhaite étudier. La toxicité des produits se manifestant de différentes manières, il existe différents tests destinés à mettre en évidence l'une ou l'autre des formes de la toxicité (toxicité aigüe ou toxicité chronique).

Voir également Bioindicateur.

Tests létaux

Ils ont pour but d'évaluer la toxicité aiguë d'un produit en calculant la dose létale qui tue 50% de la population (DL 50). Les principaux tests utilisés en hydrologie sont les suivants :

  • le test daphnie qui est le plus utilisé, notamment pour les calculs de toxicité des effluents industriels ; il fait l'objet d'une norme française (NFT 90 301) ;
  • les tests poissons qui portent sur la mortalité de jeunes poissons exposés pendant 24 à 96 heures ; différentes espèces peuvent être utilisées (le poisson zèbre-NFT 90 303, la truite arc en ciel-NFT 90 305, le vairon, le bar en eau salé-NFT 90 307) ;
  • les tests sur brachionus (rotifère d'eau douce) ou sur artemia salina (petit crustacé d'eau salée), qui font l'objet de kits d'analyse (respectivement rotokit et artokit) et sont donc très facilement disponibles.

Tests sublétaux

Ils consistent à mesurer une inhibition de la mobilité ou d'une autre caractéristique de l'activité biologique, plutôt qu'un effet létal. Les plus courants sont :

  • le test microtox qui consiste à rechercher la concentration qui diminue de moitié l'intensité lumineuse émise par des bactéries marines luminescentes (photobactérium phosphoreum) ; on parle alors de CE 50. Ce test est aussi pratique à réaliser qu'une analyse chimique, les résultats sont disponibles en une heure environ ; on donne habituellement le résultat en équitox qui est l'inverse de la concentration toxique : plus la concentration toxique est faible, plus le nombre d'équitox est élevé ;
  • le test sur spirillum volutans (il s'agit de la plus grande bactérie connue) ; également rapide ce test est basé sur l'évaluation de la concentration de toxique perturbant la mobilité de 90% de ses bactéries ;
  • les truitotests et autres dispositifs de contrôle en continu : des poissons nageant normalement à contre-courant à l'amont du bief d'entrée, déclenchent une alarme en passant devant une cellule électrique lorsqu'ils se laissent dériver vers l'aval ; ce test est utilisé dans certaines usines de traitement des eaux potables.

Tests de toxicité chroniques

On distingue :

  • les tests de génotoxicité qui ont pour objet d'évaluer les effets tératogènes et cancérigènes du (ou des) produit(s) toxique(s) ; ces tests consistent en général à élever une espèce en présence du toxique et à étudier ses effets mutagènes : test d'Ames sur salmonelles, chromotest sur escherichia coli, tests d'aberrations chromosomiques sur tritons ou sur poissons, etc. ;
  • les mesures de bioaccumulation sur des algues ou sur des mollusques ;
  • les tests de reproduction sur daphnies ;
  • les tests de tératogenèse sur poissons ;

·         etc.

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