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Chrome / Cr (HU)

De Wikigeotech

Traduction anglaise : Chromium

Dernière mise à jour : 18/4/2020

Métal de transition de symbole Cr et de numéro atomique 24.

Sommaire

Origine du chrome dans les eaux

Le chrome est relativement abondant dans la croute terrestre (teneur moyenne de 100 g/t). On le trouve essentiellement sous la forme de chromite (FeCr2O4) qui est le seul minerai exploité. Il est surtout utilisé dans des alliages (acier inoxydable) mais également sous forme de pigment (peinture, verre, céramique, ...) et pour la préservation du bois. Les formes que l'on retrouve le plus dans l'environnement sont les chromates (CrO42-) et les dichromates (Cr2O2-). Elles proviennent principalement de rejets industriels ou des eaux usées domestiques (Barnhart, 1997).

Le chrome est également présent en quantités non négligeables dans les rejets urbains de temps de pluie : 10 à 60 g/L, avec une fraction particulaire généralement supérieure à 80% et de l'ordre de 10 à 100 mg/kg de matière sèche (Bertrand-Krajewski, 1993).

La concentration limite de référence pour l'utilisation agricole des boues de station d'épuration est fixée à 1000 mg/kg de matière sèche par la norme NF U 44-041.

Toxicité et écotoxicité du chrome

Impacts sur la santé

La toxicité du chrome dépend beaucoup de son niveau d'oxydation qui peut prendre 9 états différents. En pratique on en rencontre principalement deux : le chrome III et le chrome VI qui est un puissant oxydant.

Le chrome III est un nutriment essentiel pour l'homme et une carence peut provoquer différents problèmes (problèmes cardiaques, diabète, ...). Le risque d'absorption excessive de chrome III est très limité. En revanche le chrome VI est beaucoup plus dangereux ; il est susceptible de provoquer ou d'aggraver différentes pathologies, notamment des ulcères et il est suspecté d'être cancérigène.

Impact sur l'environnement

Les différentes formes de chrome n'ont pas toutes les mêmes effets sur les organismes. Le chrome III constitue, comme pour l'homme, un élément essentiel pour la plupart des organismes. Le chrome VI est peu absorbé par les plantes. Il est en revanche toxique pour les animaux, chez qui il peut provoquer des problèmes respiratoires (endommagement des ouïes des poissons) une capacité plus faible à lutter contre les maladies, des défauts à la naissance, une infertilité ou la formation de tumeurs.

Le chrome se fixe rapidement sur les particules et présente peu de risque de relargage. Il ne semble pas non plus être bioaccumulable dans le corps des poissons.

Bibliographie :

  • Barnhart, J. (1997) : Occurrences, uses and properties of chromium ; Regulatory Toxicology and Pharmacology ; N°26, S3-S7.
  • Bertrand-Krajewski, J.L. (1993) : Pollution des rejets urbains par temps de pluie. Synthèse générale ; Rapport Lyonnaise des eaux, n°ER.ABE.94.03. ; Le Pecq ; 137 p. + annexes.

Pour en savoir plus :

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