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Catégorie:Énergie et industrie : Différence entre versions

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Les travaux de quantification des impacts réalisés pour ce secteur laissent à penser que le réchauffement climatique réduira les besoins énergétiques annuels des bâtiments (hausse des besoins de refroidissement largement compensés par la baisse des besoins de chauffage).
 
Les travaux de quantification des impacts réalisés pour ce secteur laissent à penser que le réchauffement climatique réduira les besoins énergétiques annuels des bâtiments (hausse des besoins de refroidissement largement compensés par la baisse des besoins de chauffage).
  
La concertation préparatoire au Plan national a émis un ensemble de recommandations à même de répondre aux enjeux identifiés autour de ce thème. Les recommandations traitant de la prise en compte du changement climatique dans la réglementation concernant le confort et la consommation énergétique de l’habitat, ainsi que dans les programmes de recherche sur l’habitat, ont été versées au volet « Ville et urbanisme » du Plan. De la même manière, les recommandations traitant de la sensibilisation du public aux bonnes pratiques ont été intégrées au volet communication de ce Plan.  
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La concertation préparatoire au Plan national a émis un ensemble de recommandations à même de répondre aux enjeux identifiés autour de ce thème. Les recommandations traitant de la prise en compte du changement climatique dans la réglementation concernant le confort et la consommation énergétique de l’habitat, ainsi que dans les programmes de recherche sur l’habitat, ont été versées au volet « ''Ville et urbanisme'' » du Plan. De la même manière, les recommandations traitant de la sensibilisation du public aux bonnes pratiques ont été intégrées au volet communication de ce Plan.  
  
La mise à dispositions de scénarios relatifs à l’évolution future des gisements d’énergies naturelles renouvelables (ENR) en lien avec le changement climatique avait été proposée. A l’heure actuelle, les relations entre changement climatique et évolution locale des potentiels ENR sont du domaine de la recherche et très incertaines, comme l’a notamment rappelé le dernier rapport spécial du GIEC sur les énergies renouvelables (mai 2011). L’exploitation des travaux de recherche en cours pourra permettre le cas échéant de produire ces éléments d’aide à la décision dans la prochaine phase du PNACC.
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La mise à dispositions de scénarios relatifs à l’évolution future des gisements d’'''énergies naturelles renouvelables (ENR)''' en lien avec le changement climatique avait été proposée. A l’heure actuelle, les relations entre changement climatique et évolution locale des potentiels ENR sont du domaine de la recherche et très incertaines, comme l’a notamment rappelé le dernier rapport spécial du '''GIEC''' sur les énergies renouvelables (mai 2011). L’exploitation des travaux de recherche en cours pourra permettre le cas échéant de produire ces éléments d’aide à la décision dans la prochaine phase du '''PNACC'''.
  
La question du refroidissement des installations énergétiques en période chaude est une question qui a été abordée au travers de la prise en compte du changement climatique dans les indicateurs de suivi de qualité des eaux dans le cadre de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) : cette recommandation fait l’objet de l’action 4. Il convient aussi de rappeler ici que depuis la canicule de 2003, les systèmes de refroidissement des centrales ont bénéficié de moyens supplémentaires importants afin d’améliorer leurs performances, notamment en période chaude (Electricité de France y a consacré un investissement pluriannuel de 200 M€), et des recherches sur l’impact des rejets thermiques sur la biodiversité ont été lancées en partenariat entre les industriels et des organismes de recherche. Un groupe mixte Etat/Industriels spécifiquement dédié aux problématiques de rejets thermique est par ailleurs déjà en activité. <br />
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La question du refroidissement des installations énergétiques en période chaude est une question qui a été abordée au travers de la prise en compte du changement climatique dans les indicateurs de suivi de qualité des eaux dans le cadre de '''la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE)''' : cette recommandation fait l’objet de l’action 4. Il convient aussi de rappeler ici que depuis la canicule de 2003, les systèmes de refroidissement des centrales ont bénéficié de moyens supplémentaires importants afin d’améliorer leurs performances, notamment en période chaude (Electricité de France y a consacré un investissement pluriannuel de 200 M€), et des recherches sur l’impact des rejets thermiques sur la biodiversité ont été lancées en partenariat entre les industriels et des organismes de recherche. Un groupe mixte Etat/Industriels spécifiquement dédié aux problématiques de rejets thermique est par ailleurs déjà en activité. <br />
 
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Conformément aux recommandations issues de la concertation, les actions proposées dans le cadre du thème énergie vont donc alors se concentrer sur les questions de gestion des pointes de consommation électrique en période chaude qui pourraient survenir du fait de besoins de refroidissement renforcés, ainsi que sur les moyens de favoriser l’installation de moyens de refroidissement plus efficients en terme de consommation énergétique.<br />
 
Conformément aux recommandations issues de la concertation, les actions proposées dans le cadre du thème énergie vont donc alors se concentrer sur les questions de gestion des pointes de consommation électrique en période chaude qui pourraient survenir du fait de besoins de refroidissement renforcés, ainsi que sur les moyens de favoriser l’installation de moyens de refroidissement plus efficients en terme de consommation énergétique.<br />
 
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Enfin, le changement climatique pourrait potentiellement affecter le secteur industriel au niveau des actions de production de certaines industries (process de fabrication, approvisionnement en matière première, etc.) comme de celle de commercialisation (évolution des débouchés, etc.). Cette thématique, qui n’a pas fait l’objet de travaux approfondis à ce jour en France, a été signalée comme thématique d’importance lors des concertations préparatoires au PNACC. Bien que l’on se place sur des perspectives très éloignées d’un point de vue de la décision industrielle (anticipation à + 20 ans, voire au delà), il semble indiqué de poser dès à présent une réflexion prospective sur les macro évolutions à anticiper pour le secteur industriel français.<br />
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Enfin, le changement climatique pourrait potentiellement affecter le secteur industriel au niveau des actions de production de certaines industries (process de fabrication, approvisionnement en matière première, etc.) comme de celle de commercialisation (évolution des débouchés, etc.). Cette thématique, qui n’a pas fait l’objet de travaux approfondis à ce jour en France, a été signalée comme thématique d’importance lors des concertations préparatoires au '''PNACC'''. Bien que l’on se place sur des perspectives très éloignées d’un point de vue de la décision industrielle (anticipation à + 20 ans, voire au delà), il semble indiqué de poser dès à présent une réflexion prospective sur les macro évolutions à anticiper pour le secteur industriel français.<br />
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Version actuelle en date du 5 juillet 2013 à 15:55

Production, transport et consommation énergétiques sont influencés par le climat et auront donc à s’adapter au changement climatique. Certaines infrastructures énergétiques ont des durées de vie longues qui font qu’elles seront exposées à terme à un climat différent de l’actuel. L’adaptation du secteur énergétique au changement climatique doit en outre s’inscrire dans le contexte général de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la lutte contre la précarité énergétique des ménages.

Les travaux de quantification des impacts réalisés pour ce secteur laissent à penser que le réchauffement climatique réduira les besoins énergétiques annuels des bâtiments (hausse des besoins de refroidissement largement compensés par la baisse des besoins de chauffage).

La concertation préparatoire au Plan national a émis un ensemble de recommandations à même de répondre aux enjeux identifiés autour de ce thème. Les recommandations traitant de la prise en compte du changement climatique dans la réglementation concernant le confort et la consommation énergétique de l’habitat, ainsi que dans les programmes de recherche sur l’habitat, ont été versées au volet « Ville et urbanisme » du Plan. De la même manière, les recommandations traitant de la sensibilisation du public aux bonnes pratiques ont été intégrées au volet communication de ce Plan.

La mise à dispositions de scénarios relatifs à l’évolution future des gisements d’énergies naturelles renouvelables (ENR) en lien avec le changement climatique avait été proposée. A l’heure actuelle, les relations entre changement climatique et évolution locale des potentiels ENR sont du domaine de la recherche et très incertaines, comme l’a notamment rappelé le dernier rapport spécial du GIEC sur les énergies renouvelables (mai 2011). L’exploitation des travaux de recherche en cours pourra permettre le cas échéant de produire ces éléments d’aide à la décision dans la prochaine phase du PNACC.

La question du refroidissement des installations énergétiques en période chaude est une question qui a été abordée au travers de la prise en compte du changement climatique dans les indicateurs de suivi de qualité des eaux dans le cadre de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) : cette recommandation fait l’objet de l’action 4. Il convient aussi de rappeler ici que depuis la canicule de 2003, les systèmes de refroidissement des centrales ont bénéficié de moyens supplémentaires importants afin d’améliorer leurs performances, notamment en période chaude (Electricité de France y a consacré un investissement pluriannuel de 200 M€), et des recherches sur l’impact des rejets thermiques sur la biodiversité ont été lancées en partenariat entre les industriels et des organismes de recherche. Un groupe mixte Etat/Industriels spécifiquement dédié aux problématiques de rejets thermique est par ailleurs déjà en activité.

Conformément aux recommandations issues de la concertation, les actions proposées dans le cadre du thème énergie vont donc alors se concentrer sur les questions de gestion des pointes de consommation électrique en période chaude qui pourraient survenir du fait de besoins de refroidissement renforcés, ainsi que sur les moyens de favoriser l’installation de moyens de refroidissement plus efficients en terme de consommation énergétique.

Enfin, le changement climatique pourrait potentiellement affecter le secteur industriel au niveau des actions de production de certaines industries (process de fabrication, approvisionnement en matière première, etc.) comme de celle de commercialisation (évolution des débouchés, etc.). Cette thématique, qui n’a pas fait l’objet de travaux approfondis à ce jour en France, a été signalée comme thématique d’importance lors des concertations préparatoires au PNACC. Bien que l’on se place sur des perspectives très éloignées d’un point de vue de la décision industrielle (anticipation à + 20 ans, voire au delà), il semble indiqué de poser dès à présent une réflexion prospective sur les macro évolutions à anticiper pour le secteur industriel français.

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