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Le Rhône en 100 questions : 4-05 Le rôle du fleuve et de sa nappe alluviale dans la mise en valeur des terres agricoles ?

De Wikigeotech
le rhone en 100 questions multi579
Cette page fait partie du deuxième chapitre: "Le fonctionnement du fleuve", de l'ouvrage '"Le Rhône en 100 questions'", une initiative de la ZABR avec l'appui de toute l'équipe du Graie et soutenue par les instances qui ont en charge la gestion du fleuve.












Le fleuve et ses nappes d’accompagnement offrent une ressource abondante et pérenne mais utilisée très inégalement par les riverains, notamment dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône qui utilisent de préférence l’eau des affluents, notamment la Durance.




Quelle est la répartition spatiale des surfaces irriguées et de la consommation d’eau ?


prise d eau a peage de roussillon


Les superficies effectivement irriguées par le Rhône, la Saône et les nappes d’accompagnement du fleuve totalisent un peu moins de 110 000 hectares pour une superficie irrigable de l’ordre de 190 000 hectares.
Les besoins en eau des cultures s’accroissent du nord au sud et la distinction doit être faite entre irrigation d’appoint au nord et irrigation de fond au sud. Concrètement, un hectare de maïs consomme 2 500 m3/an dans la plaine de l’Ain, contre 4 500 m3 dans la région d’Arles.



Sur un autre plan, les consommations réelles varient selon les techniques, le rendement de l’eau passant de 18 % pour l’irrigation gravitaire, à 100 % pour l’irrigation sous pression (40 % aspersion et 70 % goutte-à-goutte). Le prix de l’eau constitue une autre variable et seul le pompage direct dans le Rhône assorti de prix très modestes permet la culture du riz en Camargue.



Superficies irriguées par le Rhône, la Saône et les nappes d’accompagnement, classement par département et volumes consommés

superficies irriguees par le rhone
Les prélèvements au titre de l’agriculture vont-ils évoluer et dans quel sens ?


le rhone dans les basses terres du bas dauphine


La riziculture qui exige des apports d’eau considérables, de l’ordre 30 000 à 50 000 m3/ha selon la nature des sols, est en régression. Les superficies cultivées dans le Comtat et la basse plaine du Rhône régressent face à l’expansion des superficies urbanisées ou industrialisées. Enfin, la progression des techniques du goutteà- goutte réduit la consommation d’eau par les cultures délicates (vergers et primeurs). Ces divers facteurs pourraient entraîner une diminution des consommations.
À l’inverse, des superficies importantes cultivées en arboriculture se convertissent en assolements du type colza/maïs, suite à la concurrence italienne et espagnole, et grâce aux facilités offertes par la PAC.
L’accroissement consécutif de la consommation en eau pourrait s’amplifier avec le développement de la filière biocarburants.




Qu’est-ce que la Convention de Vallabrègues ?


canal de drainage dans le delta du rhone
Les ouvrages de la CNR ont amputé le territoire agricole d’environ 10 000 hectares. Dans un premier temps, les acquisitions et expropriations ont simplement donné lieu à des remembrements et à des indemnisations monétaires. En 1963, la CNR s’est engagée dans une convention agricole définie dans le cadre de l’aménagement de Bourg-lès- Valence, puis améliorée à l’occasion de l’aménagement de Vallabrègues, à remplacer les exploitations gravement déséquilibrées, par une dotation en superficie non pas équivalente, mais permettant de retrouver un revenu égal à celui de l’exploitation expropriée si elle avait été exploitée de façon optimum.
La CNR s’engageait en outre à assumer le transfert du siège d’exploitation et à subventionner les temps de réadaptation, s’agissant notamment des vergers et des apprentissages techniques (serres).








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